Avant de rencontrer le peintre, j’ai fait la connaissance de l’homme, qui est devenu mon ami.
L’ami a écouté ce que j’avais à dire de sa peinture.
Peu de choses en vérité :
"Je n’aime pas celle-là, elle m’angoisse. La femme est trop dissociée.
J’’aime cette autre, elle me fait rêver."
Il m’a encouragée à exprimer ce que je ressentais disant que cela lui était utile.
Il m’a introduite dans son domaine et mes yeux se sont mis à voir différemment.
J’ai découvert l’unité d’un sujet qui me paraissait morcelé et la totalité d’un objet ramené
à son expression essentielle.
Lorsque je me suis éloignée du département j’ai emporté avec moi, en même temps que son amitié,
le souvenir de ses peintures.
Et je les ai écrites.
Cet album a été d’abord un carnet, offert à l’ami en remerciement.
Puis il est devenu support de mon désir de faire connaître le peintre hors des frontières de la Provence.
Peut-être aussi, est-ce une manière de m’approprier un art dont j’ai toujours rêvé ?...
Nicole Baret